Journal de Maurice Vaudoire
Ce texte est le journal écrit par un ouvrier, originaire de Montbrison, en partie en Allemagne et après son retour en France. Dans le cadre du Service du travail obligatoire (STO), en avril 1943, Maurice Vaudoire est réquisitionné et transféré en Allemagne où il arrive à Stettin, puis il est dirigé vers une usine d’aviation où il travaille jusqu’en avril 1944. Le récit évoque l’hébergement dans un camp, les nombreux bombardements de jour et de nuit, la nourriture et les rares distractions. Durant 3 mois, il est affecté dans une autre usine, puis en juillet 1944, il est ramené dans la première usine. Le travail est alors plus fatiguant (72 h par semaine), l’hiver est très rigoureux en janvier et février 1945. Au début de mars, il s’avère impossible de dormir par suite des bombardements fréquents de l’aviation russe, l’évacuation de Stettin et du camp de Maurice a lieu le 6 mars 1945. Il relate alors le début de la longue et pénible marche devant assurer le retour en France en compagnie de quelques camarades : chute de neige, menace des avions russes mitraillant les colonnes de réfugiés. Il complète son carnet de voyage en évoquant les camps de discipline où étaient internés les individus reconnus coupables pour manquement dans le travail. Les détenus y vivaient sous une constante terreur et devaient travailler 17 h par jour, la moindre défaillance étant sanctionnée par une prolongation de la peine. Finalement, après avoir marché durant de nombreux jours, Maurice a parcouru 500 km pour aller de Stettin à Brunswick près de Hanovre. C’est dans cette ville qu’il est récupéré par les troupes américaines et que son rapatriement en France se fait en train via la Belgique.
6 pages, 8 illustrations - résumé : Denis Serve