La Commune de Lyon en 1870
À partir de 1860 à Lyon, de nombreux opposants au Second Empire s'expriment ouvertement et font paraître des journaux dont l'Excommunié dirigé par Adolphe Grosdenis, alias Denis Brack, lointain cousin de l'auteur de cet article. Dès 1866, une section de l'Association Internationale des Travailleurs (AIT), à tendance anarchiste, est très active à Lyon.
Lors de la proclamation de la IIIe République, les chefs républicains participent à la Commune de Lyon, un Comité de Salut public s'organise avec une forte implication des membres de l'AIT qui sont l'aile gauche des forces républicaines. La municipalité élue le 15 septembre 1870 résiste à une tentative de coup de force de Bakounine venu de Suisse. Les municipalités de Lyon et de Caluire-et-Cuire réquisitionnent les bâtiments des congrégations religieuses, évènement auquel participe Adolphe Grosdenis. Les régiments lyonnais de gardes mobiles affrontent les Prussiens le 18 décembre 1870 à Nuits-Saint-Georges, leur défaite provoque une vive agitation parmi les républicains les plus exaltés de Lyon. C'est dans ce contexte que survient L'affaire du commandant Arnaud de la garde nationale qui est exécuté après un simulacre de procès. Des dizaines d'acteurs de cette affaire, dont Adolphe Grosdenis, sont jugés et plusieurs d'entre eux sont condamnés à mort ou aux travaux forcés.
Cet article richement documenté est complèté par cinq généalogies des principaux animateurs de la Commune de Lyon.
7 pages, 13 illustrattions - résumé : Denis Serve